C'est mon anniversaire, j'ai fait un rêve!

Aujourd'hui, c'est le jour de mon anniversaire... et ça vaut un billet! liguria
Ce matin, au lever, j'ai béni le bon Dieu pour le don de ma vie! Elle est belle ma vie, malgré toutes les blessures dont elle est marquée. Je l'aime telle qu'elle est et j'en rends grâce.
J'ai eu beaucoup de marques d'affection aujourd'hui et j'en suis toute touchée. La météo clémente de ces derniers jours m'a même offert le beau soleil et la belle lumière de ma terre natale! J'en suis toute reconnaissante et je bénis le bon Dieu pour tant de tendresse. C'est si beau de se sentir aimée! L'homme est fait pour cela, pour aimer et être aimé, j'en suis convaincue.

Mais tôt au matin, j'ai retrouvé aussi dans l'actualité la triste controverse qui agite l'Europe autour du flou de migrants affluant surtout en Italie pour  demander asile depuis les pays les plus touchés par ce qu'on a appelé le "printemps arabe" (et qu'on a d'ailleurs salué comme un bien!!). Face à cette demande d'accueil, le coeur des hommes - et de nos gouvernants - montre des signes de défaillance. Nous, les Européens "civilisés", esprits "libres" et heureux de notre société libérale...et "ouverte", nous avons du mal à accepter ces hommes qui nous appellent à l'aide. Ils sont encombrants et.. ils ne nous (r)apportent rien ...

Face à cette situation, j'ai songé, par contraste, à combien c'était important pour moi aujourd'hui de sentir la tendresse et l'accueil de mes proches et de savoir que je suis aimée.. Alors, j'ai fait un rêve.
Oui, j'ai fait le rêve que pour ces gens aussi s'ouvrent les frontières de nos pays, s'ouvrent les coeur de ceux qui nous gouvernent, s'ouvrent tout grand les bras de nous tous, et que nous puissions accueillir leur demande d'asile, témoigner notre capacité d'accueil. Pourquoi tant de tendresse pour moi et... tant de rejet pour eux? Nombreux de ceux qui traversent la mer en bateau au risque de leur vie ont le même diplôme que moi, exercent le même métier que moi, ont une famille et des enfants comme moi...Quelle est leur "faute"? Juste d'être nés au "mauvais" endroit? Mais, en fait, nous appartenons tous à la même "famille humaine"... pourquoi faire d'eux des "laissés-pour-compte"?
Alors j'ai fait le rêve que Lampedusa ne devienne pas une nouvelle et plus atroce Ellis Island, qui fut un enfer pour tant de migrants italiens aux USA au début du XXe siècle.

Un bel article sur cela vous le trouverez sur Repubblica (en italien!)

Pour vous remercier de tant de signes d'affection en ce jour de mon anniversaire, je voudrai alors vous confer e rêve, afin qu'il devienne le vôtre aussi!

Et je vous confie aussi quelques paroles de tendresse exprimées à l'égard des migrants par notre Pape Benoît XVI...
Et oui, l'Église ne parle pas que de morale sexuelle ou de pédophilie....elle accompagne l'homme partout où il se trouve, et lui manifeste la tendresse de Dieu...

Merci à vous tous...Faisons le rêve que l'Amour soit plus fort que toute forme de mort, que toute dureté de coeur et repli sur soi. C'est mon souhait en ce jour béni qui a vu mes yeux s'ouvrir à la vie!

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Benoît XVI,  Caritas in veritate, n. 7
"Dans une société en voie de mondialisation, le bien commun et l’engagement en sa faveur ne peuvent pas ne pas assumer les dimensions de la famille humaine tout entière, c’est-à-dire de la communauté des peuples et des Nations, au point de donner forme d’unité et de paix à la cité des hommes, et d’en faire, en quelque sorte, la préfiguration anticipée de la cité sans frontières de Dieu" ()

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Extraits du discours de Benoît XVI pour la Journée de migrants en janvier 2011 (discours publié en septembre 2010)

Chers frères et sœurs,
La Journée mondiale du migrant et du réfugié offre l’occasion, pour toute l’Eglise, de réfléchir sur un thème lié au phénomène croissant de la migration, de prier afin que les cœurs s’ouvrent à l’accueil chrétien et d’œuvrer afin que croissent dans le monde la justice et la charité, piliers de l’édification d’une paix authentique et durable.
(...)
C’est à la lumière du thème «une seule famille», qu’il faut considérer de façon spécifique la situation des réfugiés et des autres migrants forcés, qui représentent une part importante du phénomène migratoire. A l’égard de ces personnes, qui fuient les violences et les persécutions, la Communauté internationale a pris des engagements précis. Le respect de leurs droits, ainsi que des justes préoccupations pour la sécurité et la cohésion sociale, favorisent une coexistence stable et harmonieuse.

(...)
Dans le cas des migrants forcés, la solidarité se nourrit de la «réserve» d’amour qui naît du fait de se considérer comme une seule famille humaine et, pour les fidèles catholiques, membres du Corps mystique du Christ: nous dépendons en effet tous les uns des autres, nous sommes tous responsables de nos frères et sœurs en humanité, et, pour ceux qui croient, dans la foi. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le dire, «accueillir les réfugiés et leur accorder l'hospitalité représente pour tous un geste juste de solidarité humaine, afin que ces derniers ne se sentent pas isolés à cause de l'intolérance et du manque d'intérêt» (Audience générale, 20 juin 2007: Insegnamenti II, 1 (2007), 1158). Cela signifie qu’il faudra aider ceux qui sont contraints de quitter leurs maisons ou leur terre à trouver un lieu où ils pourront vivre dans la paix et la sécurité, travailler et assumer les droits et les devoirs existant dans le pays qui les accueille, en contribuant au bien commun, sans oublier la dimension religieuse de la vie.

(...)
Chers frères et sœurs, le monde des migrants est vaste et diversifié. Il est constitué d’expériences merveilleuses et prometteuses, ainsi que, malheureusement, de nombreuses autres, dramatiques et indignes de l’homme et de sociétés qui se qualifient de civiles. Pour l’Eglise, cette réalité constitue un signe éloquent de notre époque, qui souligne de façon encore plus évidente la vocation de l’humanité à former une seule famille et, dans le même temps, les difficultés qui, au lieu de l’unir, la divisent et la déchirent. Ne perdons pas l’espérance et prions ensemble Dieu, Père de tous, afin qu’il nous aide à être, chacun en première personne, des hommes et des femmes capables de relations fraternelles; et, sur le plan social, politique et institutionnel, afin que s’accroissent la compréhension et l’estime réciproques entre les peuples et les cultures. Avec ces vœux, en invoquant l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie Stella Maris, j’envoie de tout cœur à tous une Bénédiction apostolique, de façon particulière aux migrants et aux réfugiés et à tous ceux qui œuvrent dans cet important domaine."