À propos de l'auteur de ces pages

portovenere


Italienne d'origine, je suis arrivée en Belgique il y a désormais plus de 20 ans. J'ai adopté ce pays, où j'ai fondé une famille. Mes trois enfants y sont nés et se réjouissent d'avoir un papa belge et une maman italienne.

Mon métier, c'est d’enseigner la philosophie. C’est ma passion aussi, en même temps que la musique… Mais ce que j’aime le plus c’est …. l’amitié !

J'ai suivi ma formation de base à Gênes, j'ai étudié la philosophie à l'Université sous la direction du professeur Battegazzore qui m’a donné le goût pour la culture ancienne. Après ma licence, je suis arrivée en Belgique où j’ai poursuivi mes études de doctorat à l'Université Catholique de Louvain. Pendant la préparation de ma thèse, j’ai été engagée comme assistant et j’ai pu collaborer aux recherches du professeur Mc Evoy qui a été pour moi un maître et un professeur d’exception. Depuis 1996, j'enseigne à l'Université de Namur, Université fondée par les Jésuites, renommée pour ses recherches et son encadrement des étudiants. Là j'assure les enseignements d'histoire de la philosophie ancienne et médiévale, ainsi que d'esthétique et de philosophie de l'art.

Mon domaine de recherche concerne surtout l'histoire de la philosophie et plus particulièrement la philosophie ancienne et médiévale.

Depuis l'âge de l'adolescence, grâce à la rencontre avec une communauté chrétienne vivante et jeune, j'ai découvert dans la foi en Jésus un chemin d’accomplissement de ma personne, la source de toute énergie créatrice en moi, et le lieu de la paix du coeur. Jésus Christ est devenu pour moi un véritable ami, vivant, dont l'histoire n'a cessé de me toucher et de me faire accéder aux profondeurs de l'être, de mon être. Je l'ai suivi en suivant la communauté chrétienne dans la quelle il continue à être présent depuis les origines: son Église.

Mas passion pour la philosophie est directement liée à cette découverte de la foi et de l’Église. En reconnaissant en Jésus Christ celui qui me fait vivre, ma raison n'a cessé d'interpeller cette conviction: quelles sont, quelles peuvent être, les raisons des croire? Comment foi et raisons peuvent-elles se « marier »? Comment rendre raisons de la foi et de l'espérance qui sont en moi ? Comment affirmer raisonnablement qu’on peut avoir une relation intime avec quelqu’un qu’on ne voit pas ? Pourquoi des hommes et des femmes peuvent croire et fonder sur la foi leur existence, tandis que d'autres trouvent dans le refus de toute forme de croyance l'unique moyen de bâtir leur vie? Comment le fait de croire, n'empêche pas la raison d'exercer son sens critique à l’égard de la réalité? Et comment protéger toute croyance d'un fondamentalisme aveugle? Voilà autant de questions qui m'ont animée sur les bancs de l'Université… comme étudiant en philosophie !

Ce fut contre l’avis de mes proches, qui me disaient :" la philosophie ne sert à rien, c’est un discours vide et ne permet pas de gagner son pain quotidien !".

M’ouvrir à la philo, ce fut cependant une lutte avec moi-même aussi. J'ai longuement hésité à m'inscrire à la Faculté de Médecine. Ma passion était de servir les hommes, surtout là où je les sentais plus fragiles, affaiblis par la maladie, rendus impuissants par la douleur physique et psychologique. Finalement, j'ai choisi la philo. Ce qui a guidé mon choix a été la conviction que la philosophie aussi peut être un chemin par lequel  aimer l'homme, et le servir: aider la raison à se tenir en éveil, susciter son sens critique, montrer comment se frayer un chemin de liberté là où la pensée dominante cherche à rendre l’homme incapable de penser par ses propres moyens, garder la mémoire de la tradition qui a édifié notre culture occidentale, soutenir la volonté dans sa capacité de choisir le bien, suivant la raison et le coeur, au delà des modes et des influences sociales... tout cela m'a semblé aussi pouvoir servir l'homme.... Certes, ce choix est parfois moins compréhensible que celui de veiller sur la santé physique des gens, mais c’est un choix qui m'a construite, et que je ne regrette pas.

Un arbre se juge à ses fruits.... ma vie me passionne et je l'aime. Merci à mon Dieu de m'en révéler la beauté chaque jour, et à la philo de pousser ma «  raison » à  désirer toujours davantage  de découvrir la largeur, la profondeur, la hauteur.. de ce mystère qui m'est constamment révélé.

Dans ces pages, je voudrais vous partager un peu de mes découvertes... bonne lecture!

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